Si désirer Dieu est au cœur du jeûne, le résultat sera une meilleure connaissance de Dieu.
Qui est ce Dieu ? Comment le connaissons-nous ?
Dans Matthieu 6, Jésus nous révèle que Dieu est notre bon père céleste.
Déjà en Matthieu 5.9, Jésus nous dit que les artisans de paix seront appelés fils de Dieu. Et au verset 48, verset charnière entre la justice de l’intérieur que Dieu recherche et la pratique des dons, de la prière et du jeûne, Jésus a dit : vous serez donc parfaits, comme votre père céleste est parfait.
Et tout au long du chapitre 6, et à la fin de l’enseignement sur le jeûne, il nous rappelle que tout cela a pour but de désirer et de connaître le regard d’approbation et la récompense de notre bon père céleste.
Le jeûne et la prière ont pour point de départ et finalité la connaissance de Dieu et la révélation qu’il est notre bon père céleste.
Mais comment ?
Car lorsque nous lisons ces chapitres, nous ne sommes pas du tout à la hauteur de la description que Jésus donne dans Matthieu 5 des enfants de Dieu. Nous ne sommes pas parfaits (5.48). Au contraire, comme Paul nous rappelle en Ephésiens 2.2-3, nous sommes enfants de colère, fils de désobéissance.
En tant que tels, nous ne pouvons nous adresser à Dieu comme notre bon père céleste. Il est notre juge.
C’est alors que nous nous rendons compte qu’il y a un Fils de Dieu parfait qui nous invite à partager son identité par sa mort qui nous délivre de notre péché et par sa résurrection qui nous donne accès à sa vie.
Jésus, dans Matthieu 3.17, est révélé comme le Fils de Dieu par excellence : Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; c’est en lui que j’ai pris plaisir. Dans le désert, pendant son jeûne de 40 jours, Satan commence son attaque en disant : ‘Si tu es le Fils de Dieu…’ Lors de la transfiguration, Matthieu 17, Dieu déclare de nouveau : ‘Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; c’est en lui que j’ai pris plaisir. Ecoutez-le !’
Notre connaissance de Dieu comme bon père céleste dépend entièrement de notre relation avec Jésus-Christ.
C’est pourquoi Paul, dans Romains 8.13-17, nous dit la chose suivante :
« En effet, si vous vivez selon la chair, vous allez mourir ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les agissements du corps, vous vivrez. Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. En effet, vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage, qui ramène à la crainte, mais vous avez reçu un Esprit d’adoption filiale, par lequel nous crions : Abba ! — Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, s’il est vrai que nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui.»
L’Esprit vient en nous pour nous témoigner que Dieu nous a adoptés comme fils, pour nous donner le même statut que Jésus. Cette union avec Jésus nous permet de connaître Dieu comme Père, nous permet de lui dire : Abba, Père.
Lorsque nous prions ‘Abba, Père’ ou ‘Père céleste’ du fond du coeur, nous nous tenons consciemment sur la justification de nos prières par Jésus, sur les promesses qui nous sont faites dans la bible de l’adoption filiale. Cela nous permet de dire, avec Jésus en Jean 11.41,42 : ‘Père, je sais que tu m’entends toujours.’
Associer le jeûne à la prière, comme Jésus nous invite à faire (lorsque vous priez, lorsque vous jeûnez…) c’est désirer Dieu ardemment, c’est mettre de côté tout afin de nous concentrer sur la connaissance de Jésus. Tout jeûne chrétien est vécu dans l’esprit de Philippiens 3.7-10 :
« Mais ce qui était pour moi un gain, je l’ai considéré comme une perte à cause du Christ. En fait, je considère tout comme une perte à cause de la supériorité de la connaissance de Jésus-Christ, mon Seigneur. A cause de lui, j’ai accepté de tout perdre, et je considère tout comme des ordures, afin de gagner le Christ et d’être trouvé en lui, non pas avec ma propre justice, qui viendrait de la loi, mais avec celle qui est par la foi du Christ, une justice venant de Dieu et fondée sur la foi. »
Il s’agit maintenant de le connaître, lui…
Dans le jeûne, nous considérons les appétits normaux comme des pertes et des ordures à cause de la supériorité de la connaissance de Jésus-Christ. Cela n’est pas pour introduire subrepticement un salut par les œuvres et par l’effort : c’est faire écho à ce que Paul dit dans Philippiens 3.12 :
Ce n’est pas que j’aie déjà obtenu tout cela ni que je sois déjà parvenu à l’accomplissement ; mais je le poursuis, tâchant de le saisir, pour autant que moi-même j’ai été saisi par Jésus-Christ.
Dans le jeûne et la prière, je désire Dieu. Je le connais comme mon bon père céleste, car je suis son fils adopté en Jésus-Christ et scellé par l’Esprit-Saint. Et je commence à vouloir lui ressembler en tout.
- Connaissons-nous Dieu comme notre bon père céleste ?
- Qu’est-ce que cela changerait si nous étions convaincus que Dieu agit toujours envers nous comme un bon père ?
- Comment pouvons-nous grandir dans notre connaissance de Dieu ?


