Le désirer, le connaître, lui ressembler, le servir – mais tout ce que l’on a aujourd’hui nous laisse
bien insatisfaits, finalement – et en quelque sorte, plus on avance, plus on est insatisfait.
Et c’est normal. Avant la première venue du Messie, tout le peuple soupirait après lui. Luc 2 nous donne 2
exemples de cela, Syméon et Anna.
« Or il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux ; il
attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit saint était sur lui. Il avait été divinement averti, par
l’Esprit saint, qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple,
poussé par l’Esprit. Et, comme les parents apportaient l’enfant Jésus pour accomplir à son égard
ce qui était en usage d’après la loi, il le prit dans ses bras, bénit Dieu et dit :
Maintenant, Maître, tu laisses ton esclave
s’en aller en paix selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut … »
Et Anna priait et jeûnait dans le temple dans la même attente :
« Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée
en âge. Après avoir vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité, elle était restée veuve ; âgée
de quatre-vingt-quatre ans, elle ne s’éloignait pas du temple et prenait part au culte, nuit et jour,
par des jeûnes et des prières. Elle aussi survint à ce moment même ; elle louait Dieu et parlait de
l’enfant à tous ceux qui attendaient la rédemption de Jérusalem. »
Dans Matthieu 9.14-15, Jésus nous dit quelque chose d’étonnant sur le jeûne de ses disciples :
Alors les disciples de Jean viennent lui demander : Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors
que nous et les pharisiens nous jeûnons souvent ? Jésus leur répondit : Les amis du marié
peuvent-ils être en deuil tant que le marié est avec eux ? Les jours viendront où le marié leur sera
enlevé ; alors ils jeûneront.
Il a déjà enseigné sur le jeûne (Matthieu 6). Ici, il dit que pendant que le marié est avec ses amis,
ils ne peuvent pas jeûner. Qui est le marié ? C’est Jésus, qui reprend un thème de l’Ancien
Testament qui dit que Dieu sera l’époux de son peuple (Osée 1-2 par exemple). Qui sont ses amis
? C’est les disciples. Quand Jésus est là, avec eux, c’est la fête, c’est le royaume de Dieu en chair
et en os, on ne peut pas jeûner !
Mais le marié leur sera enlevé. Quand ? Jésus ne parle pas de sa mort et sa résurrection – le
temps entre les 2 est trop court pour être en vue ici. Il parle de son ascension et de l’attente de
tous les disciples de son retour. Nous jeûnons, parce que Jésus nous manque, nous désirons le
connaître face à face, nous désirons son règne.
Les gens de foi ont jeûné dans la perspective de sa première venue, les gens de foi jeûnent dans
la perspective et dans l’attente de son retour.
A la fin de l’Apocalypse 22 nous lisons –
« Et l’Esprit et l’Epouse disent :
– Viens ! Que celui qui entend ces paroles dise :
– Viens ! Que celui qui a soif vienne.
Que celui qui veut de l’eau de la vie la reçoive gratuitement.
Moi, je le déclare solennellement à tous ceux qui entendent les paroles prophétiques de ce livre :
si quelqu’un y ajoute quoi que ce soit, Dieu ajoutera à son sort les fléaux décrits dans ce livre. Si
quelqu’un retranche quelque chose des paroles prophétiques de ce livre, Dieu lui ôtera tout droit à
l’arbre de vie et à la ville sainte décrits dans ce livre.
Le témoin qui affirme ces choses déclare :
– Oui, je viens bientôt !
Oh oui, qu’il en soit ainsi : Viens Seigneur Jésus !
Que le Seigneur Jésus accorde sa grâce à tous. »
Mais il y a une autre manière dont Jésus vient aujourd’hui, et nous pouvons légitimement jeûner
aussi pour cette venue. C’est ce que Paul décrit dans Galates 4.19 : Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’accouchement, jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous…
La vie chrétienne a Jésus-Christ au centre. Rien de plus normal que notre jeûne l’ait au centre
également. Qu’il soit formé en nous tous et qu’il revienne bientôt !
- Réfléchissons à tout ce qui ne va pas dans le monde. Prions pour ces choses, demandons à
Dieu d’agir, mais laissons ces choses éveiller en nous également un désir ardent pour le retour
de Jésus Christ. - ‘Pour moi, vivre, c’est le Christ, la mort est un gain’ – désirer Jésus plus qu’autre chose change
tout. Demande à Dieu de nous remplir à nouveau de ce désir de mieux connaître, de mieux
ressembler à et de mieux servir Jésus.


